Il y a quelques semaines, le CAFi a demandé à ses membres-amis de nous partager leurs traditions qu’ils célèbrent pendant le temps des fêtes. Les témoignages recueillis seront, par la suite, mis à l’affiche sur nos réseaux sociaux et site web pendant les 12 derniers jours avant la fête de Noël (25 décembre 2020).
Nous avons reçu des traditions provenant de la Belgique, la France, le Brésil, la Chine, la Roumanie, l’Ukraine et du Canada. Nous avons très hâte de partager leurs expériences avec vous!
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13- Mathias, Togo
Les plats traditionnels que nous faisons dans le temps des Fêtes sont les suivants:
Appétitif : minis sandwichs au poisson ou légumes ou les 2, coco râpé, cacahuètes, pastel au poisson ou légumes ou les 2, achumum (mini sablé sucré frit) avec des boissons traditionnelles issues du palmier et aussi des boissons industrialisées importées.
En entrée : de la salade composée de laitue, betterave, œufs, tomate, carottes, pommes de terre, sardine en boite, mélangée avec de la sauce mayonnaise et du vinaigre. C’est accompagné de pain.
Plat de résistance :
– du riz accompagné de différentes sauces soit à la tomate, légumes, arachide avec du poisson ou de la viande
– pâte à base de farine de maïs (déclinée sous différentes formes) accompagnée de différentes sauces soit à la tomate, légumes, arachide avec du poisson ou de la viande
– brochettes de viandes (bœuf, mouton)
– poulet, pintade, agneau, mouton braisés
Dessert :
Gâteau fait maison, beignets sucrés à base de farine ou de banane ou d’arachide.
Le Père Noël est une culture importée au Togo; il existe dans la région du sud du Togo, mais de manière confidentielle. Peu de familles le célèbrent. Certaines l’utilisent pour faire des cadeaux aux enfants, mais cela n’est pas généralisé.
Je me rappelle quand j’étais petit avec des amis, un soir nous courrions dans notre quartier derrière la voiture transportant un monsieur déguisé en Père Noël. Et ce fut la seule fois.
Les temps des fêtes au Togo se composent ainsi : Les personnes de confession chrétienne (dont ma famille et moi) suivent le rituel des temps des Messes et de célébrations de la naissance du Petit Jésus, ce sont les temps des repas gastronomiques et des choses que l’on ne mange pas habituellement. La tradition veut que les parents offrent aux enfants de nouveaux tissus ou pagnes pour se confectionner de beaux habits pour aller aux Messes et rendre visite aux autres membres de famille, ainsi que de nouvelles paires de chaussures. Ou, les parents nous donnaient de l’argent pour s’acheter tout cela.nOn attendait impatiemment cette période de fêtes pour renouveler nos beaux »habits de dimanche ».
Lors des visites des autres membres de la famille, on recevait des cadeaux, des bonbons, des chocolats et de l’argent. Le soir, on se retrouve dehors à la belle étoile pour circuler dans la ville, chanter, jouer et allumer des pétards et des feux de Bengale dont nous en raffolons tant, c’était les temps où l’on était les plus heureux, et où tout était permis.
Avec ma famille aujourd’hui, nous continuons de faire perdurer cette tradition sauf bien sur les pétards et les feux de Bengale qui sont interdits, car potentiellement dangereux.
Les cadeaux de vêtements, bonbons, chocolats, biscuits, les visites aux restes de la famille où l’on nous donnait de l’argent pour s’acheter des gourmandises.
Il me manque surtout la communion avec les autres qui se dégage lors des sorties la nuit pour aller à la Messe, dehors pour chanter, rencontrer les amis et allumer les feux de Bengale sous le ciel étoilé.
12- Anastasia, Ukraine
Le temps de Noël (traditionnellement, les Ukrainiens le célèbrent le 7 janvier) est un temps festif en Ukraine. Tous se rassemblent en cercles familiaux pour se féliciter et souligner que Jésus-Christ est né. L’ambiance festive est créée avec l’aide des plats de Noël traditionnels. À la table on retrouve 12 plats qui symbolisent les 12 apôtres. Parmi les plats, il y a Kutia – des grains de blé bouillis mélangés à du miel, des graines de pavot et des noix. Chaque membre de la famille doit partager le Kutia qui symbolise le bonheur et la prospérité pour l’année à venir. Aussi, parmi des plats une des places principales est dédiée aux Varenyky – des pâtes farci de pommes de terre, de chou ou de fromage blanc. Traditionnellement, nous mangeons du potage (soupe ukrainienne fameuse Borsch). En ce qui concerne le breuvage, nous buvons la compote fait des prunes, pommes et cerises. Il y a aussi beaucoup de bonbons pour les tout-petits, des fruits et des baies, du riz aux bonbons et du miel.
Le Père Noël occupe une place importante pour les enfants ukrainiens. Cependant, nous croyons que Père Noël ne vient pas pendant Noël (car Noël est plutôt une fête religieuse), mais pendant le Nouvel An. Ce bonhomme est appelé ‘’Did Moroz’’ (=’’Vieux bonhomme du froid’’).
Le temps festif est toujours plein de joie, de magie et d’espérance pour tout le monde : les enfants et les adultes croient profondément à cette période de l’année. D’habitude, l’ambiance des fêtes commence dès la tombée de la première neige (qui arrive au début de décembre en général). Dès ce moment-là les magasins, les rues et les appartements des gens sont décorés avec de magnifiques décorations faites par les enfants et leurs parents. Tout le monde commence à acheter les produits alimentaires nécessaires afin de préparer des tables bondées de nourriture pour le Nouvel An. Si vous avez oublié d’acheter un ingrédient pour votre salade comme des saucisses, de la mayonnaise ou des mandarines, les chances de les trouver dans les supermarchés sont TRÈS basses.
Quand ce temps tant attendu arrive, les gens se rassemblent avec leurs familles, amis, camarades, petits amis et allument la musique, font des pétards et feux d’artifices. Selon les superstitions, si tu vas te divertir comme il faut, tous tes problèmes et malchances vont rester dans la vieille année à jamais.
Comme Ukrainienne, je vais garder les traditions de célébration des fêtes d’hiver selon la façon dont nous le faisons en Ukraine. Je crois, que nous, les Ukrainiens savons bien comment s’amuser et comme ça, notre vie devient plus positive et colorée. En vivant au Canada, nous continuons de poursuivre les traditions des fêtes de mon pays et le faisons en se rencontrant avec les autres gens qui viennent de l’Ukraine. Nous faisons des feux d’artifices, mangeons de délicieux plats, dansons et chantons de la musique. Aussi, il ne faut pas oublier d’appeler nos proches en Ukraine et de leur souhaiter le meilleur pour l’année qui vient !
Parmi les plus proches à mon cœur sont des moments où je chantais des petites chansons et je racontais des poèmes courts au Père Noël. En retour pour le bon travail fait par l’enfant, il ou elle reçoit un sac de bonbons du Père Noël. Ça se passait en garderie.
Aussi, le souvenir qui vit encore dans ma mémoire, c’est un petit dégât dont mon cousin et moi avons fait la veille du Nouvel An. On a brûlé le beau et gros sapin installé dans la maison de nos grands-parents. Je me souviens du sapin : un vrai arbre décoré par de nombreuses boules et de chandelles. Vous pouvez donc imaginer comment ce symbole de la fête a pris feu et l’étonnement des adultes qui nous avaient laissé pendant 5 minutes pour finir la préparation des plats festifs.
11- Mabel, Canada (Nouveau-Brunswick)
En tant que membre-amie du CAFi, il me fait plaisir de partager un brin de mon vécu d’Acadienne catholique du temps des Fêtes avec vous.
Il faut préciser que je suis la neuvième d’une famille de douze enfants. Je suis née en 1951. J’ai grandi à la campagne sur une petite ferme familiale. Je vous dis ceci juste pour que vous puissiez comprendre le contexte et l’époque qui ont influencé mes traditions de Noël.
Quand je parle du temps des Fêtes, pour moi cela signifie du 25 décembre avec la naissance de Jésus jusqu’au 6 janvier qui est la fête des Rois (Rois mages). Ce sont les 12 jours de Noël. Ce temps des fêtes était précédé par les quatre semaines de l’Avent.
Quand l’Avent commençait, les discussions de Noël faisaient leur apparition à l’Église et à la maison. À l’Église pour la religion et à la maison, les enfants étaient rappelés d’être sages, travailleurs et obéissants.
Le 24 décembre, mon père allait chercher un sapin sur notre lot boisé. Il fabriquait un pied pour le positionner bien droit. Cet arbre était décoré et enjolivé d’une crèche. Ces préparatifs étaient faits par les plus vieux enfants de la famille pendant que les plus jeunes étaient couchés et endormis.
Ma mère et les aînés des enfants préparaient des pâtés (tartes à la viande). Ils cuisinaient aussi des beignes, des biscuits à la mélasse, au sucre, aux flocons d’avoine ainsi que des carrés aux dattes.
Mon père et les plus âgés de la famille allaient à la messe de minuit. Quand ils étaient de retour, vers deux heures du matin, tout le monde se faisait réveiller pour réveillonner. On servait alors les mets préparés et la fête pouvait commencer. Le réveillon se poursuivait au salon où l’arbre de Noël nous attendait avec chacun un cadeau du Père Noël et un sac de papier brun identifié avec notre nom dessus. Dans ce sac il y avait une pomme, une orange, des raisins frais, des noix, des arachides, des bonbons variés et quelques chocolats. Il faut dire ici qu’à l’exception de la pomme, toutes les autres choses mentionnées ne se voyaient qu’à Noël à cette époque-là. Pour moi, c’était l’émerveillement à chaque année.
Un de mes plus beaux souvenirs est que nous marchions chez mon oncle pour aller montrer à ma grand-mère paternelle ce que le Père Noël nous avait apporté. Elle était âgée de plus de 90 ans et elle nous portait beaucoup d’attention. Elle nous félicitait d’avoir été sages et obéissants.
L’année dernière, j’ai vécu un Noël traditionnel avec mes trois petits-enfants âgés de 8, 5 et 3 ans. Les deux plus vieux ont bien saisi la différence entre leur Noël et celui du temps où leur mamie avait leur âge.
10- Christine, France/Côte-d’Ivoire
Bonjour, je me nomme Christine Kangah et je suis née en France, mais originaire de la Côte-d’Ivoire.
Généralement Noël en France, c’est sapin et décorations de Noël, aussi dans la rue ainsi que faire une marche de Noël dans Paris ou autre ville de France. Niveau gustatif, c’est souvent du Chapon, dinde, foie gras, toast avec saumon et caviar, de l’alcool, souvent de la galette des rois et surtout la buche de Noël. Certains vont à l’église pour la veillée de Noël. Échange de cadeaux.
Chez la famille Kangah, on fêtait Noël un peu différemment la veille de Noël, c’est-à-dire le 24 décembre. L’esprit est là, on décorait comme on pouvait, mais le plus important, c’était le repas avec la famille, et à ce niveau on mettait le paquet ; on changeait un peu la tradition du repas de Noël classique, c’est-à-dire on mangeait un peu ce qui nous tentait de manger ou bien l’occasion d’essayer une nouvelle recette, par exemple on mangeait de l’agneau, de la langue de bœuf, de l’oie, du coq au vin, du canard à l’orange, un tajine, accompagné par des tartes salées, des patates sautées, des légumes, du vin, du champagne, de la boisson gazeuse aux pommes. Un repas très copieux autour de la table : on pouvait être une quinzaine ou plus, bien installer, à raconter des niaiseries, ou bien des souvenirs, à rire et à passer un bon moment. Quelques membres allaient à des veillées de Noël protestante, catholique ou pas.
Après le souper, on jouait à des jeux vidéo en groupe, des parties très enflammées. Souvent des amis et voisins, cousins, etc. venaient nous rejoindre dans ces parties, on y jouait jusqu’à presque minuit. Puis, vers minuit, on faisait les échanges de cadeaux et avec les années on les faisait plus tôt, car certains d’entre nous travaillaient le 25 (souvent ma mère et moi-même et une de mes sœurs). Après les échanges de cadeaux, on se posait devant la télé et on regardait des films Disney jusqu’à ce que tout le monde soit fatigué et parte dormir.
Le 25 décembre, on mangeait encore, mais les repas sont différents. Ma mère cuisinait des repas africains de la Côte-d’Ivoire comme le frou-frou (2 types : mélange de manioc et de bananes plantain de l’huile de palme et/ou manioc et huile de palme) avec une sauce à base de poisson ou de viande, ou bien du foutou (autre plat à base de manioc avec ou sans bananes plantains).
Ma mère invitait les personnes qui n’ont pas pu venir le 24 pour partager ce repas pour le déjeuner.
Pour être honnête, depuis que je suis à Moncton, je n’ai pas eu l’occasion de préparer un vrai souper de Noël où j’ai pu inviter des personnes, car soit je travaillais ou bien j’étais invitée à passer Noël ailleurs.
J’espère le faire un jour, mais avec la COVID, il faut penser les choses différemment.
9- Sherry, Chine
Le festival du printemps est le plus important festival en Chine. C’est le 1er janvier d’après le Calendrier lunaire Chinois. C’est le jour du Nouvel an en Chine donc normalement, un mois avant le festival les gens commencent à acheter de la nourriture, des vêtements et des décorations pour les maisons.
À la veille du Nouvel An, chaque famille se rencontre pour manger, parler et regarder la télé presque toute la soirée.Les enfants sont les plus heureux, car ils ont des cadeaux des parents et des grands-parents. Le jour du nouvel an Lunaire, les gens mangent des dumplings. Quand ils rencontrent leurs voisins ou amis, ils leur souhaitent une Joyeuse Nouvelle année. Les activités de célébration du nouvel an durent à peu près quinze jours.
Nous allons aussi célébrer le Festival du printemps au Canada. Nous allons faire des “dumplings” à la maison et parler à de la famille par téléphone.
8- Gabriela, Brésil
C’est difficile pour moi de dire quels sont les plats traditionnels pour tout le Brésil, car le pays est si grand et diversifié que je ne peux pas parler pour chaque région. Par contre, dans ma région (l’état de São Paulo), certaines familles mangent le jambon fumé et la dinde. Je sais aussi que dans des régions rurales, ils mangent aussi un porc complet pour leur repas principal de Noël. Ma famille a toujours servi du jambon et aussi un plat portugais appelé Bacalhoada, qui est fait de morue avec des légumes. C’est absolument délicieux. La table est toujours pleine, avec beaucoup de fruits, de noix, de salades, avec le repas principal et les différents accompagnements dépendamment de ce qui sera servi. Dans ma famille, c’est une tradition d’attendre après minuit pour commencer le souper. Nous arrivons à la maison de l’hôte entre 20h et 21h, mangeons seulement les noix et les fruits qui sont servis. À minuit, nous prions (le Brésil est un pays très Chrétien) et après nous pouvons commencer à manger. Après le repas, nous mangeons le dessert. Il y a toujours différentes options, telles que la “gelatina colorida” (mousse gélatinée de différentes couleurs), mousse au chocolat, pouding au lait condensé (mon préféré) et le pouding aux prunes. Nos desserts sont généralement à base de fruits.
Ma famille lance des feux d’artifice à Noël et au Jour de l’an et nous chantons Bonne Fête à Jésus-Christ à Noël. Le père Noël est aussi important, c’est certain. Il est toujours l’attraction principale dans les centres commerciaux à ce temps-ci de l’année !
Fábio, Brésil
Nous aimons bien manger du riz avec des raisins secs, de la dinde, des châtaignes et des noisettes. Nous buvons du jus de raisins rouge et du champagne!
7- Mélisande, Belgique
Je suis française d’origine, mais avant d’arriver au Nouveau-Brunswick, je vivais à Bruxelles, avec mon mari et mes deux enfants. Mes deux filles sont nées en Belgique, et c’est réellement lorsqu’elles ont fait leur entrée en garderie et à l’école que notre famille a découvert la tradition de la Saint-Nicolas que je souhaite partager avec vous tous.
Cette fête est célébrée dans plusieurs pays européens ou régions en Europe. En Belgique, c’est un moment important avec des nuances entre la partie nord (Flandre) et sud (Wallonie) du pays. Saint-Nicolas, ou Sinterklaas en flamand, passe dans la nuit du 5 au 6 décembre à dos d’âne pour les wallons et sur un cheval blanc pour les flamands, pour déposer des petites douceurs tels que des spéculoos, du massepain (pâte d’amande) ou des mandarines aux enfants qui ont été sages et qui ont pris la peine de préparer pour lui un verre de bière ou de vin et une carotte ou un navet pour sa monture. Au fil des années, Saint-Nicolas, ancêtre du père Noël, est devenu un sérieux concurrent, en distribuant également des cadeaux que les enfants ouvrent à leur réveil. Beaucoup de familles en Belgique accordent plus d’importance à la célébration de la Saint-Nicolas que celle de Noël, et les enfants reçoivent alors plus de cadeaux le 6 décembre que le 25 décembre. Généralement fin novembre, les enfants rédigent une lettre qu’ils adressent au « Grand Saint » en lui précisant ce qu’ils aimeraient recevoir à l’occasion de sa venue.
Chaque année la poste belge, Bpost, décore plusieurs milliers de boîtes aux lettres pour que les enfants y déposent leur courrier en indiquant l’adresse suivante: Saint-Nicolas, rue du Paradis 1, 0612 Ciel. La poste belge aide ensuite le grand Saint à répondre à tous les enfants.
Mais attention, pour avoir la visite de Saint-Nicolas, il faut avoir été obéissant et s’être appliqué dans son travail, à l’école. En effet, les enfants qui n’ont pas été sages ne sont, quant à eux, pas sûrs de recevoir sa visite et, en plus, risquent de se retrouver confrontés au « Père fouettard » (« Zwarte Piet en flamand »), qui lui distribue des punitions aux enfants désobéissants.
La Saint-Nicolas pour moi et ma famille lorsque nous vivions en Belgique marquait vraiment le début des festivités de fin d’année.
6- Michelle, Canada (Terre-Neuve-et-Labrador)
La tournée des Mummers est une tradition d’origine irlandaise qu’on retrouve uniquement dans la province de Terre-Neuve ; il s’agit généralement d’un groupe d’amis ou de membres de la famille qui se déguisent et visitent les maisons de leur communauté pendant les 12 jours de Noël. Si les Mummers sont accueillis dans une maison, ils font souvent une variété de spectacles informels qui peuvent inclure de la danse, de la musique, du chant ou des blagues. Les hôtes doivent deviner l’identité des Mummers avant de leur offrir à manger ou à boire. Ils peuvent pousser les Mummers à se dévoiler en leur posant des questions. Pour en faire un défi pour les hôtes, les Mummers peuvent farcir leurs costumes, se travestir ou modifier leur voix. Une fois que les Mummers ont été identifiés, ils enlèvent leurs déguisements, passent du temps social avec les hôtes, puis voyagent en groupe jusqu’à la maison voisine. Il y a également une parade de Mummers qui prend place vers la mi-décembre, à chaque année, dans la ville de St-John’s.
Aussi, pour de nombreux Terre-Neuviens, le 23 décembre, surnommé Tibb’s Eve (“la veille de Tibb’’) est le début officiel de la saison de Noël. Pour eux, c’est la première chance de boire la réserve de Noël et de célébrer le début du temps des fêtes avec la famille et les amis. À l’époque, l’Avent était une période sérieuse et sobre menant à Noël, mais après des semaines d’abstinence, au milieu du 20e siècle, les Terre-Neuviens ont décidé de créer la fête de la veille de Tibb comme excuse pour prendre un verre avant le jour de Noël. La date de Tibb’s Eve n’est reconnue qu’à Terre-Neuve. Pour moi, Tibb’s Eve représente aussi les retrouvailles de famille puisque je ne vois ma famille du côté de mon père, qui est originaire de l’île, qu’à des occasions spéciales comme celle-ci.
5- Andreea, Roumanie
En Roumanie, le temps des fêtes est un moment très important dans notre culture, puisque nous avons de vieilles traditions que nous fêtons en ce moment. Par exemple, nous mangeons les sarmales pour le plat principal et le cozonac pour le dessert. Lorsque j’étais petite, j’adorais Noël puisque nous le fêtions avec des amis et de la famille. Je trouve que le temps des fêtes amène une ambiance magique et remplie de joie.
4- Anaïs , France
Nous sommes une famille française. Mais, nous ne fêtons pas forcément Noël comme les autres familles venant de France.
Dans mon enfance:
Dans mes souvenirs, Noël est surtout une fête de famille, pour nous rassembler tous ensemble, malgré les conflits de l’année. C’est une fête, pour prendre le temps de se voir, de se retrouver, autour d’un bon repas!
Tout d’abord, avec la famille très proche, le soir de Noël était donc fait avec mes parents. Un repas qui sortait vraiment de l’ordinaire était préparé par ma maman, ou alors tous ensemble. Souvent, nous les enfants, nous faisions les entrées (des toasts à tartiner de plein de choses différentes par exemple). Mon papa prenait le temps de nous faire une mayonnaise maison, pour accompagner les crevettes ou le saumon.
La table était décorée d’une nappe de Noël, de bougies, de décorations de Noël. Nous mettions exceptionnellement la télé au bout de la grande table du salon, pour regarder des films ou dessins animés de Noël.
Derrière, le sapin naturel brillait de ses multiples guirlandes et décorations. Il était plus grand chaque année!
Le père Noël passait dans la nuit, pour déposer les cadeaux au pied du sapin. Nous les découvrons le matin en nous levant. Et attention, interdiction de descendre les voir si tout le monde n’était pas debout ! Mon papa filmait notre descente dans l’escalier, avec notre unique chausson au pied, l’autre était sur nos cadeaux! Car le soir, nous mettions notre chausson au pied du sapin, pour que le père Noël sache qui vivait dans cette maison et pour déposer nos cadeaux sous ce chausson.
Quand nous sommes devenus plus grands, ma maman passait de chambre en chambre, pour prendre discrètement dans un grand sac, les cadeaux que nous voulions nous même mettre au pied du sapin. Et c’est elle qui allait les déposer, pour garder la surprise du matin de Noël!
Nous faisions aussi un grand repas, chez ma grand-mère, avec les sœurs de ma maman et leurs familles. Ce sont de beaux souvenirs, car nous ne voyons pas forcément tout le monde régulièrement pendant l’année. Et là, c’était une journée où nous pouvions nous amuser tous ensemble, discuter, manger des choses exceptionnelles et ouvrir d’autres cadeaux !
Le souvenir le plus drôle que j’ai est que chaque année ma grand-mère mettait sa crèche (très sobre et simple) au pied de son sapin. Et à chaque fois que nous allions la voir, pendant le temps de présence de la crèche, nous mettions les moutons sur le toit de cette crèche! Sa réaction mi-excédée, mi-amusée, nous amusait beaucoup.
Maintenant que j’ai ma propre famille:
Je suis maintenant maman d’un jeune garçon de 3 ans et demi et d’une toute petite fille de 6 mois. Et nous sommes bien loin de notre famille, puisque nous sommes arrivés il y a un peu plus d’un an au Canada.
Nous sommes aussi une famille qui change un peu les traditions, les coutumes, car nous nous soucions de l’écologie au quotidien! Nous ne souhaitons pas non plus mentir à nos enfants sur le père Noël. Il a donc fallu recréer notre propre façon de fêter Noël, en gardant certaines choses et en modifiant d’autres choses.
Nous gardons donc le bon repas et les décorations de Noël! La maison est décorée depuis début novembre, tellement j’aime l’esprit de cette fête. Nous avons aussi gardé le fait de s’offrir des cadeaux, mais sans père Noël. En fait, chacun de nous est un père Noël, chacun de nous peut offrir quelque chose, pour faire plaisir à une personne qu’il aime. Ce n’est donc pas le père Noël qui apporte les cadeaux avec son traineau.
Nous souhaitons transmettre des valeurs de partage, prendre du temps pour les autres, en fabriquant soi-même un cadeau parfait. Car oui, la plupart de nos cadeaux seront faits main et les autres seront d’occasion, afin de redonner une chance à des objets ayant déjà une histoire.
Les décorations sont faites main, elles aussi. Elles sont en tissu, en bois, avec de la peinture… Cela permet de s’investir dans des décorations qui nous parlent, dont nous allons prendre soin et qui ne craignent pas d’être cassées par les animaux ou les enfants.
Pas de sapin naturel non plus ! Couper un arbre, pour l’exposer dans le salon pendant un mois, ce n’est plus pour nous. Ils sont magnifiques, c’est vrai. Cela fait rêver, on est d’accord. Mais, on essaye de trouver d’autres solutions. Alors cette année, nous avons pris des palettes, pour fabriquer nos sapins pour la décoration d’extérieur! Et pour l’intérieur, pour le moment, c’est un sapin en tissu. Peut-être que je trouverais une autre idée pour avoir un sapin plus impressionnant, en attendant ce sera parfait.
Notre Noël ne ressemble qu’à nous. Il respecte nos convictions, nos croyances, notre besoin de protéger la planète. Ce sont les valeurs que nous voulons transmettre à nos enfants. Ne pas hésiter à changer les choses, à bousculer les codes, pour respecter nos envies de faire différemment.
Malheureusement, la seule chose qui va manquer, ce sont nos proches bien sûr. J’espère pouvoir faire une visio pour partager des moments merveilleux tout de même ! Chaque famille fête Noël à sa façon, suivant ses croyances et ses traditions. C’est, le plus souvent, une fête de joie, de partage et de lumières. J’espère que cette année chaque personne pourra fêter Noël de façon lumineuse, malgré les soucis mondiaux de cette année un peu particulière.
Je souhaite un très beau Noël à chacun de vous!
(blog Famille Alternative)
3- Maryna, Ukraine
En Ukraine, comme au Canada, Noël est aussi une fête très importante et familiale, elle s’appelle Rizdvo. On célèbre Rizdvo le 7 janvier parce que la plupart des Ukrainiens sont orthodoxes.
Le soir du 6 janvier, avant l’apparition de la première étoile dans le ciel, toute la famille doit se réunir à la maison. Les croyants peuvent aller à l’église, car l’office dure presque toute la nuit. L’arbre de Noël est toujours décoré pour le Jour de l’An (la nuit du 31 décembre au 1er janvier) et le jour de Noël, et reste dans les foyers jusqu’au 19 janvier. La tradition dit que pour le repas de Noël –le soir du 6 janvier- il faut d’abord préparer 12 plats. On croit que les 12 plats correspondent aux 12 apôtres de Jésus-Christ. Ce n’est qu’après la levée de la première étoile que l’on peut manger. Les plats les plus populaires sont la koutia (le blé bouilli, auquel on ajoute du miel, des noix, des graines de pavot et/ou des raisins secs), l’ouzvar(un bouillon à base de fruits secs : les poires, les pommes, les prunes et les cerises), les plats à base de poisson, des tartes aux légumes avec du chou ou des fruits, des plats de champignons, des goloubtsi (du riz cuit enveloppé dans des feuilles de chou), des pampoukhi (une sorte de beignets sucrés), les varenyki (des grandes ravioles farcies de pommes de terre et/ou de champignons, de chou râpé), etc. On dit que le repas doit être «riche», car c’est le symbole de la richesse et du bien-être pendant toute l’année qui vient.
Mais où sont les cadeaux pour les enfants et les adultes, demandez-vous ? Le Papa Noël (Did Moroz) apporte des cadeaux sous l’arbre de Noël, mais il le fait le Jour de l’An, et non à Noël.
Le Noël ukrainien est avant tout une fête religieuse avec des coutumes anciennes. Les Ukrainiens organisent une marche accompagnée de chants de Noël appelés les kolyadki. Les enfants et les adultes sont habillés en costumes traditionnels ou spéciaux (les lutins, les gitans et le diable et la Mort). On peut voir des décorations et des symboles de Noël.
2- Nathalie, Gaétan, Charlotte et Jacob, Canada (Québec et Nouveau-Brunswick)
Notre petite famille de quatre est formée de deux parents originaires du Québec, Nathalie et Gaétan, ainsi que de deux enfants nés au Nouveau-Brunswick, Jacob et Charlotte. Les souvenirs d’enfance de Noël de Nathalie sont un grand voyage de la ville de Québec jusqu’en Gaspésie pour aller rejoindre ses trois cousins qui l’attendaient impatiemment, de la musique de Noël, des promenades en forêt enneigée, un sapin de Noël, la messe de Noël. Les enfants vivent un peu cette fébrilité en faisant le voyage de Moncton à la ville de Québec pour aller rejoindre leurs grands-parents, oncles, tantes, cousins et cousines, avec un petit arrêt pour voir leurs grands-parents d’adoption à Fredericton.
Dans notre famille, le 24 décembre se passe traditionnellement du côté maternel avec un petit groupe de moins de 10 personnes pour fêter le réveillon et déballer quelques cadeaux. Nous avons toujours insisté afin que le but de la rencontre
soit le côté humain et non matériel, donc nous partageons un bon repas et terminons en chantant quelques chants de Noël au bord d’un beau et chaud feu de foyer. Le 25 décembre se passe quant à lui du côté paternel avec un groupe de 25 personnes environ, ce nombre augmentant d’année en année quand les petits-enfants arrivent avec leurs amoureux(ses).
Grand-maman Mamie prépare un immense repas pour ce groupe de fous qui aime blaguer et se raconter plein d’anecdotes, pendant que les jeunes fouillent dans une grande boîte qui contient des jeux dont certains qui étaient utilisés par les frères et sœurs du papa ! C’est donc un plaisir pour les adultes d’expliquer aux enfants ce qui se trouve dans la boîte en ajoutant des histoires passionnantes.
Cette année, nous resterons évidemment à Moncton en essayant de nous créer de la magie en buvant du lait de poule, en cuisinant de la tourtière selon la recette des parents de Nathalie qui sont originaires du Lac-St-Jean, en embaumant la maison avec des petits desserts sucrés ou une dinde que nous pourrons partager avec nos copains qui seront dans la même situation d’isolement que nous.
Donc joyeuses Fêtes à tous et toutes et en espérant que 2021 vous apporte la santé et la liberté de pouvoir pratiquer les activités que vous aimez en toute sécurité.
1- Laetitia, France
Noël est pour moi, une fête importante, c’est tout d’abord la naissance de Jésus, les dimanches de l’Avent tiennent donc une place tout aussi importante. Je dirais même qu’au-delà de la journée du 25, l’avant-Noël est ma partie préférée…
Pensez aux cadeaux, envoyez de belles cartes de Noël, décorer la maison, faire de bonnes actions, s’ambiancer (comme disent les plus jeunes…) All I want for Christmas is youuuuuuuuuu ?
En France, je trouve que la magie et l’ambiance de Noël sont un peu moins présentes. Ici, Noël est partout, et les gens ne se forcent pas, et même si le cœur n’est pas toujours à la fête (et encore moins cette année!), ils mettent entre parenthèses leurs problèmes, et profitent de la magie… En tout cas, c’est l’impression que ça me donne… et j’aime à le croire!
“Noël agite une baguette magique sur ce monde et voici, tout est plus doux et plus beau”
Voilà ma petite réflexion sur Noël…
En ce qui concerne ma famille qui est composée d’une maman (moi!), d’un papa, de fille aînée, du fiston, et de fille cadette, et d’Heidi notre chien adoré, tous les ans, nous avons une nouvelle tradition! Alors je ne vous les dirai pas toutes!!! Juste la plus vieille et la plus récente!!
Depuis que fille cadette est arrivée dans la famille, il y aura 20 ans l’année prochaine, du 1er décembre au 24, tous les soirs je lis une histoire de Noël, bon j’avoue que cela a légèrement évolué au fil des ans, et des enfants (les joies de l’apprentissage de la lecture, “ je peux lire ce mot?? cette phrase?? l’histoire?? Bien sure mes chéries!!”
Aujourd’hui encore, j’aime ouvrir le livre tous les soirs de décembre, même si les enfants ne sont pas toujours là tous les trois, voir juste le chien quelques fois! J’aime lire ces histoires que je connais par cœur, et quand mes trois grands ont envie d’écouter l’histoire et n’ont rien d’autre à faire, je profite de l’instant… J’espère secrètement qu’ils liront le même livre à leurs enfants…
La dernière tradition date d’il y a quelques années, je m’étais inscrite à un atelier d’écriture ‘’24 jours pour écrire Noël”. Il y avait tous les jours un nouveau sujet, j’adore écrire dans des petits carnets, et j’adore Noël, alors c’était fait pour moi… Un carnet de plus que les enfants liront ou pas! Enfin, tout ça pour dire que ce carnet avait encore beaucoup de pages blanches, alors on a décidé, que tous les ans on raconterait nos Noëls et une résolution chacun, pour l’année à venir, on ne se souvient jamais de ce que nous avons écrit l’année d’avant, et on n’a pas toujours respecté la bonne résolution, mais on aime écrire et lire et parfois réécrire la même résolution, on ne sait jamais…
Joyeux Noël à tous!!
Petite recette de chez nous, Rissoles aux poires, petit chausson de pâte brisée ou feuilletée fourré de poires cuites, fait partie d’un patrimoine culinaire commun aux campagnes genevoise et savoyarde. Bon appétit!
Rissoles savoyardes
Ingrédients pour les rissoles savoyardes :
- 350 g de pâte feuilletée maison ou du commerce
- 2 kg de poires à chair ferme
- 50 g de sucre
- 20 g de beurre
- Un peu de lait
- Du sucre glace
- Préchauffer le four à 175°C
- Peler et couper les poires en lamelles épaisses. Les déposer dans un plat allant au four et saupoudrer avec le sucre et le beurre. Recouvrir de papier d’aluminium et cuire au four pendant une heure.
- Au bout d’une heure de cuisson, enlever le papier d’aluminium et remettre au four pour 30 minutes, de façon à obtenir des poires confites, dorées et presque caramélisées. Laisser refroidir avant d’utiliser.
- Sur un plan de travail fariné, étendre la pâte feuilletée sur 3 mm et en formant un grand rectangle. Découper ce rectangle en bandes de 12 cm de large. Sur un bord, déposer des petits tas de poires confites en les espaçant d’une dizaine de centimètres. Replier la bande sur la largeur et appuyer légèrement avec le côté de la main pour coller la pâte autour de la farce. Avec une roulette, découper les rissoles pour les séparer.
- Remettre un quart d’heure au frais pour que la pâte durcisse un peu. Puis glacer chaque rissole avec un peu de lait et saupoudrer de sucre glace. Cuire 20/25 minutes dans un four à 175 °C. Saupoudrer de sucre glace et déguster tiède ou froid.